Un hangar au bord de l'eau, dans une zone portuaire en mutation.

Le bâtiment sert à la construction et la réparation des bateaux. Il est situé dans un site « flou » : au nord de Bordeaux un espace aux identités multiples, entre zone industrielle, entrée de ville et nouveau quartier résidentiel. Le hangar se positionne à fleur d'eau, pour un accès direct aux bassins qui offre en même temps une vue dégagée sur le paysage industriel.

La structure est rationnelle et économique : une charpente en bois lamellé collé sous un revêtement métallique. La façade s'anime par le rythme des pentes de toit et l'alternance des couleurs : des bandes verticales grises. Ce double effet permet de diviser le bâtiment et lui confère ainsi une échelle maîtrisée.

Ce motif, inspiré du camouflage militaire marin "dazzle", est aussi un rappel de l'histoire du lieu. Il fallait bien ça pour venir s'accoler à la présence imposante de la base sous-marine.

Le passage des bateaux dans le hangar s'effectue grâce à de très larges ouvertures et une hauteur sous plafond importante. Cela permet aussi un apport de lumière conséquent, complété par des ouvertures en toiture, glissées dans le motif du toit (bandes blanches). Enfin, à l'intérieur les matériaux bruts font le lien entre la structure bois et le remplissage en parpaings et métal.

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